jeudi 3 septembre 2009

Le 13ème jour, ce jour au CCF de Cotonou


L'association Rênes d'Afrique présente ce jour, mercredi 03 Septembre 2009, le spectacle intitulé "Le 13ème jour" . Le spectacle aura lieu à 20h précise à la paillotte du Centre Culturel Français de Cotonou.
Après la Première, donnée à l'espace TCHIF de cotonou, Carole LOKOSSOU et son staff, Arsène YEMADJE et Farouk Abdoulaye vont certainement donner encore plus de volume à ce au spectacle, très émouvant, évocateur à bord.
Le développement des Technologies de l'Information et de la Communication pose aujourd'hui le véritable problème de la gestion de ces technologies, bref, de la gouvernance de ces technologies. Une chose est de percevoir évidemment les facteurs incubateurs qui découlent de l'utilisation de ces technologies et une autres est de tracer les voies qui permettent aux utilisateurs de percevoir les enjeux. L'europe n'est pas un eldorado. Les femmes doivent le comprendre. Le développement ests d'abord mental. Le développement, ce n'est pas le miroir qu'on nous présente de l'europe. Le développement est d'abord mental. Et c'est ce à quoi s'est attelé cette formidable équipe de Rênes d'Afrique pour que les femmes ouvrent les yeux et pensent autrement à leur condition de femme, du rôle qu'elle doit jouer dans leur communauté et s'empêcher de tomber dans les travers de la vie: le proxénitisme, la prostitution, la cybercriminalité.... pour ne citer que celà. Le spectacle est très corsé. L'actrice est très présente sur scène et la mise en scène est vraiment interpelative. Ce n'est pas du tout une cure de jouvence. C'est une thérapie de choc. Allez prendre votre dose.
Nous vous donnons le rendez-vous, ce jour à 20h au CCF de Cotonou

samedi 22 août 2009

C.V Carole Lokossou

¤ Comédienne sur la mise en espace A L’Etroit, mise en espace de KOKOU YEMADJE, écriture d’Alfred DOGBE, Commande du centre culturel français de Cotonou.

Tété et Gbodja ou l'aventure de l'aventure de l'amour

Il était une fois et mon conte roule
Mon conte roule et va vers des contrées où la vie a pour coutume
De battre le Tamtam de l’existence
Mon conte roule et vient chercher refuge au creux de la case de Gbodja et Tété.
Gbodja et Tété sont jumeaux,
Nés le même jour, du même œuf, du même ventre, de la même maman
Malheureusement pour les jumeaux,
Leur maman est morte en leur donnant la vie.
Gbodja et Tété ont vécu toujours ensemble depuis leur enfance sous la protection leur papa Hotoh.
Ils ont toujours mangé ensemble,
Ils ont toujours joué ensemble
Ils ont toujours dormi ensemble jusqu’ ‘au jour où le destin rattrapa tété et faillit la séparer de son frère jumeau
Un jour, un matin ordinaire, Hotoh, le papa des jumeaux décida que Gbodja était assez grand pour commencer l’école ;
Tété, naturellement pensait qu’elle devait aussi y aller
Mais son papa se hâta de la détromper
Tu es une fille Tété ! Tu ne peux pas aller à l’école !
Si tu y vas, Qui va faire la cuisine ?
Qui va tenir la maison propre?
Tu sais très bien que ta mère ne vit plus !
Tété pleura longtemps
Elle pleura tant et si bien qu’elle tomba malade avant la nuit.
Hotoh, perturbé par la réaction de sa fille, alla se coucher en regrettant une fois de plus la disparition de sa femme !
Si Honon était encore là, elle aurait pu m’aider à prendre une décision.
Je ne veux que le bonheur de ma fille !
Mais je sais que ce bonheur ne se trouve pas à l’école où elle n’a pas sa place.
Hotoh s’endormit avec ses contradictions. Au plus profond de son sommeil,Honon
La mère des jumeaux lui apparut et lui demanda de laisser Tété aller à l’école. Hotoh surpris réagit ;
Mais Honon, tété est une fille ;
Elle ne peut pas aller à l’école !
Sa femme lui demanda doucement :
Hotoh, Est que tété est ta fille ?
Oui Honon !
Est-ce qu’elle a le droit de compter sur toi pour son éducation ?
Oui Honon !
Alors, pourquoi veux-tu lui ôter des chances de s’épanouir ?
Écoute-moi bien Hotoh !
Pourquoi veux-tu utiliser un bras alors que tu en as deux ?
Pourquoi veux-tu diminuer les chances de ta famille de grandir ?
Et de se développer ?
Hotoh ne commets pas une erreur grave !
Pense à toi mais pense aussi à tes enfants
Pense à leur complicité, à leur vie future.
Pense à la formidable synergie qui naitrait dans ta maison si Tété et Gbodja avaient tous deux la chance d’aller à l’école
Hotoh, retiens ceci ! l’oiseau ne vole pas avec une seule aile
L’oiseau anime la vie dans le ciel
Car non seulement il a deux ailes,
Mais il utilise les deux ailes pour voler.
Penses-y Hotoh ! Penses y fort !
Le lendemain, le papa se réveilla tout heureux d’avoir la réponse à sa question
Il décida que les deux enfants iraient à l’école
Aussitôt dit aussitôt fait
Tété alla à l’école avec Gbodja
Aujourd’hui, Tété et Gbodja sont grands.
Ils ont fait de belles études.
Gbodja est devenu médecin
Tété est devenue pilote d’avion
Elle travaille dans un milieu masculin mais a su y imposer le respect pour sa personne
Grâce à son talent et à son travail rigoureux.
Parfois, quand elle survole le ciel
Elle pense à l’histoire de l’oiseau qui ne peut voler sans ses deux ailes.
Alors, avec toute la gratitude de son être, elle murmure ;
Merci papa, merci de m’avoir permis d’exister au plein sens du terme !
Et le vent, témoin invisible de ces mots,
Ramène cette douce gratitude aux oreilles de Hooto
Qui à son tour dit merci à Honon de lui avoir ouvert les yeux très tôt !
Chers amis, voici le conte de Gbodja et tété qui ont finalement gagné le pari d’aller à l’école grâce à l’amour paternel et maternel
Tété aurait pu ne jamais aller à l école
Et Hotoh aurait perdu une béquille, un soutien sûr pour leurs vieux jours
Tété aurait pu rester à la maison
Et son pays aurait perdu un cadre sûr, un maillon important de son développement
Et le secteur du transport aérien aurait perdu une valeur ajoutée
Et une belle bêtise aurait été faite !
Je ne suis pas une donneuse de leçons
Je ne saurais même l’être
Mais je sais une chose Je suis et demeure convaincue d’une réalité :
Je sais que l’oiseau ne vole pas avec une seule aile
Une nation qui veut se développer ne saurait pousser, instruire, donner ses chances à une seule catégorie de personnes et laisser l’autre catégorie végéter dans l’ignorance
Le monde ne peut évoluer que si l’homme et la femme travaillent main dans la main
Avec les mêmes chances pour tous à la base.
Les mêmes chances dans les moments de douleur
De peine, De joie, Mais aussi de compétition.
prenons conscience que
Nous sommes parents d’enfants garçons
Mais aussi d’enfants filles !
Cultivons chez eux l’égalité entre filles et garçons
Amenons les à réaliser que
il était une fois, une fille et un garçon
Et que sans eux, deux, le monde ne serait plus.
Carole LOKOSSOU
Octobre 2008
Silence, on tue à Gaza !
Chut !
Calmos !
Silence !
On tue à Gaza !
Chut !
Chuuuuuuuuttttttttttt !
Taisez-vous !
On fait du boulot sérieux !
Très sérieux !
On tue à Gaza !
On tue !
Voilà ! On a le droit non ?
Non ? Bof, de toute façon, on s’en fout !
Et puis, vous, vous êtes qui pour nous empêcher de jouer ?
Vous ne savez pas que, Gaza, sans les pétards, ce n’est pas gai ?
Vous ne pensez pas que Gaza sans le bruit de nos chars,
C’est très moche et très monotone ?
Ben quoi ? Ça gêne qui ?
Vous ?
Vous êtes qui pour nous parler ?
Vos pensées, vos dires, vos cris, vos pleurs,
ON S’EN FOUT !!!!!!
Et on défie quiconque de nous contredire !
Vous n’êtes pas d’accord ?
Ok !
Pleurez alors !
Hurlez !
Gueulez !
Mais faites le en silence !
Parlez, hurlez, gueulez en silence !
Pensez à sauvegarder la diplomatie !
Ne nous perdez pas du temps !
Silence Plateau !
Moteur demandé !
Les moteurs, les chars, les bombes tournent et roulent !
Action ! Tirez !
Chuuut ! Silence !
Taisez-vous ou vous n’entendrez pas,
Quand nous daignerons dire « COUPEZ !»
N’oubliez pas de rallumer votre télé pour l’ultime explosion !
Ou pour le prochain « Cessez-le feu »
Ne ratez pas la suite du feuilleton, « on tue à Gaza » !


Carole LOKOSSOU

vendredi 14 août 2009

Résumé de la pièce



« Le 13ème jour » est l’histoire d’une femme-enfant, d’une jeune fille africaine, professionnelle du sexe en Occident qui refuse d’ « ouvrir boutique » le 13ème jour. Cette femme qui a rencontré son futur mari sur le net via un site de rencontres, a vu tous ses rêves sur l’Occident s’écrouler après que son mari lui ait révélé sa véritable identité avant de la séquestrer et de la mettre au trottoir. La descente aux enfers sera longue, inhumaine presque irréelle mais tellement banale et ordinaire à la fois ! Le tourment de cette jeune africaine, déchirée entre ses moments de révolte et le devoir de soutenir financièrement sa famille, sera poignant de vie tout simplement !

Cette création théâtrale traite des thématiques comme : le poids de la misère dans la recherche frénétique d’un mari riche, le mirage de l’Europe, le proxénétisme, le clash des cultures, l’appât du gain facile, le vécu quotidien des marginaux de la société et le poids sociologique dans la quête d’un mariage mixte …

Travailler sur des thèmes aussi forts, aussi engagés, aussi complexes, aussi humains, c’est ça ma vision du théâtre ! Une fois de plus, j’ai eu la joie d’explorer les limites du réel, du possible, du socialement correct ou incorrect ! Et c’est cela mon rêve au théâtre. J’ose croire fortement que beaucoup de nos jeunes sœurs tireront profit de ce spectacle !

Vivant témoignage de l’adage qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années, Arsène Kocou YEMADJE est un metteur en scène et comédien hors pair qui sillonne les scènes africaines et européennes sans lasser et se lasser ! Son secret du travail est le travail et toujours le travail sans complaisance ! Le résultat est édifiant !

Ses Participations en tant que Metteur en Scène aux deux dernières éditions du Festival International de Théâtre du Bénin (FITHEB) en disent long sur la pertinence de son travail.


Farouk Abdoulaye : Communément appelé le Peter BROOK béninois, ce jeune talent a pour devise le théâtre dans tous ses états. Normal, car il nous vient de l’écurie du grand metteur en scène et scénographe tunisien Ezzedine GANNOUN. Les créations scénographiques de Farouk ABDOULAYE allient sobriété, épuration, clarté et originalité. Que demander de plus pour mettre en exergue le travail du metteur en scène et de l’interprète?

Proposition : À travers un choix épuré du décor, du son, de l’éclairage, du maquillage, nous resterons le plus près possible d’une réalité actuelle, tirant d’une banque vestimentaire que nous côtoyons tous les jours. Ces artifices devenus symboles universels seront minutieusement étudiés pour revisiter une cabine de travail tenue secrète, et explorer un boulevard sciemment mal éclairé, bordés de poteaux humains clandestins.